La collection Alphonse Ochs : une mémoire de l’Affaire Dreyfus
La Bibliothèque historique achève cette année 2024 le catalogage de la collection Ochs consacrée à l’affaire Dreyfus1. Donnée en 1908 par Alphonse Ochs (1851-1932), diamantaire parisien de confession juive et dreyfusard, cette collection rassemble, à partir de l’année 1898, année de la médiatisation de l’Affaire avec la parution du fameux “J’accuse” de Zola dans L’Aurore, des exemples de tout ce qui paraissait dans le monde entier sur le sujet et ses conséquences.
À la fin d’année 1908, quelques mois après le transfert des cendres de Zola au Panthéon, et deux ans après la réhabilitation du capitaine, Alphonse Ochs pouvait considérer sa mission de collecte comme terminée. Environ 2 000 livres, 250 volumes de coupures de presse, 8 volumes de manuscrits, et 3 300 cartes postales, quelques centaines d’affiches et d’estampes sont alors venus rejoindre les collections de la Bibliothèque historique, composant un ensemble documentaire remarquable pour la connaissance de cet événement historique majeur de la Troisième République.
Alphonse Ochs (1851-1932), un collectionneur méconnu
Alphonse Ochs est une figure aujourd’hui oubliée. Ses nombreuses activités ont néanmoins laissé des traces dans la presse, permettant de reconstituer sa biographie, même si nous n’avons pas pu retrouver son portrait.
Né le 30 janvier 1851 de Ruben Ochs et d’Henriette Schlesinger dans le 6e arrondissement de Paris, il est déjà négociant en diamants lorsqu’il épouse, en 1880, à 29 ans Jeanne Cerf à Paris2. L’acte de mariage des époux Ochs donne des indications intéressantes sur leur milieu social. Sont présents comme témoins de mariage les oncles paternel et maternel d’Alphonse : Sigismond Ochs, négociant londonien, et Charles Schlesinger-Trier, banquier berlinois, mais aussi un ami : Edouard Jullien (1821-?). L’officier municipal l’a identifié comme tanneur, mais cette dénomination cache en réalité un industriel marseillais réputé puisqu’il a été décoré chevalier de la Légion d’honneur en 1879. On comprend ainsi que le dernier témoin, Mathieu Cerf, oncle de la mariée, exerçant également la profession de tanneur, pourrait être un de ses associés parisiens. Dès sa jeunesse, Alphonse Ochs évolue donc dans un milieu aisé, celui de l’industrie et du négoce, parisien mais ayant aussi des ramifications en province ou à l’étranger : il mobilisera ces facultés par la suite dans la constitution de sa collection.
Il marie sa fille Madeleine à la Synagogue de la rue de la Victoire en 1904 avec Henri Olivetti3. Le grand rabbin Zadoc Kahn assure la cérémonie : c’est lui qui avait également célébré le mariage, en 1890 d’Alfred Dreyfus et de Lucie Hadamard.

La vie professionnelle d’Alphonse Ochs semble couronnée de succès : il s’associe avec son frère Louis en 18844. Quelques années plus tard, en 1888 ou 1889, il quitte la rue de Châteaudun pour la proche et très en vue rue Lafayette, toujours dans le 9e arrondissement5. Si Louis semble le moteur de leur affaire commune (il a dans sa jeunesse séjourné à plusieurs reprises en Afrique du Sud pour le commerce des pierres précieuses6, Alphonse a toutefois l’occasion de participer aux grands événements internationaux de son temps, comme les Expositions Universelles de Paris en 1889 et de 1900. En 1891, il est membre du comité d’admission pour la classe 18 à l’Exposition universelle de Moscou7. En 1902, à 51 ans, il devient le trésorier de la chambre syndicale des négociants de diamants, perles et pierres précieuses8.
Sa place éminente dans la société se signale également par ses activités philanthropiques. Dès l’époque de son mariage, Alphonse Ochs fait des dons réguliers à des œuvres de bienfaisance, à des œuvres de charité de la communauté juive comme à l’Assistance publique. Son épouse fait partie d’un comité de dames patronnesses du Consistoire israélite. A partir des années 1890, il devient également bienfaiteur régulier de la bibliothèque populaire de Lajoux, dans le Jura, fondée par Eugène-Napoléon David-Missilier, ancien diamantaire, ce qui témoigne de son intérêt pour l’éducation populaire9. Son engagement dans la communauté juive est aussi important : il officie comme vice-président de l’administration des temples pendant de nombreuses années. On peut supposer que c’est au titre de son implication dans des œuvres à but notamment éducatif qu’il reçoit les Palmes académiques en 1899.
En 1905, la presse nous rapporte la constitution d’un comité de secours pour venir en aide aux victimes des pogroms antisémites en Russie, patronné par la Ligue des droits de l’homme10, dont Alphonse Ochs est un des premiers émulateurs11. Depuis plusieurs années, il s’insère en effet dans un réseau de sociabilité constitué de notables juifs et d’intellectuels engagés dans la défense et la réhabilitation d’Alfred Dreyfus. Il est un exemple de la manière dont des Juifs se sont emparés de l’Affaire et défendu face au déferlement de l’antisémitisme, dont on peut citer les plus connus : Bernard Lazare, Léon Blum, Victor Basch, Zadoc Kahn (Alphonse Ochs devient d’ailleurs le trésorier de la société Zadoc Kahn créée en 1906 pour honorer sa mémoire)… Sa contribution au mouvement dreyfusard est originale puisque depuis 1898, Alphonse Ochs a entrepris la collecte de documents ayant trait à l’affaire.
Pendant la Grande Guerre, Alphonse Ochs participe à l’œuvre des Orphelins Israélites de Guerre et à la Bienfaisante Israélite. En 1928, il est décoré chevalier de la Légion d’honneur. Quand il décède en 1932, ses talents de gestionnaire et bienfaiteur au bénéfice de la communauté juive ainsi que son œuvre de collectionneur sont salués : “l’historien futur de la communauté parisienne reconnaîtra son action et marquera sa place”12.
Histoire d’une collection
10 années d’une collecte “impartiale” (1898-1908)
Les premiers échos que l’on trouve de cette collection sont antérieurs à la donation à la Bibliothèque historique. En 1905, la revue Archives israélites de France la cite en effet parmi les sources principales de la Bibliographie de l’Affaire Dreyfus que vient de publier Paul Desachy13 : “Parmi les collectionneurs dont la collaboration lui a été particulièrement précieuse, il cite l’honorable M. Alphonse Ochs qui a réuni patiemment tout ce qui a paru sur ce drame”14. En juillet 1906, une semaine avant que la réhabilitation par la Cour de Cassation du capitaine Dreyfus, le journal Le Siècle publie un grand article en une, consacré au travail d’Alphonse Ochs15. Intitulé simplement “Une bibliothèque”, l’article détaille la méthode du collectionneur et le produit de ses recherches.
(…) en 1898, au lendemain de la condamnation de Zola, donc en pleine tempête, alors que les adversaires de la révision faisaient rage, que toute réunion, publique ou familiale, finissait par des injures sinon par des coups, que chaque convaincu, désespérant de faire entendre sa voix au milieu des huées, des clameurs et des insultes, avait recours au journal, à l’affiche, à la brochure, un original entreprit de conserver les imprimés de tout genre, de toute opinion, se rapportant de près ou de loin à l’Affaire.
Et tandis que chacun, déchirant avec colère ou dégoût les feuilles qui avaient le malheur de lui déplaire ou s’empressant de répandre toutes celles susceptibles de nuire à la cause adverse, ne gardait rien de tant de proses enflammées, lui, dominant sa propre fièvre, garda tout. Furetant, dénichant, demandant, quémandant, achetant, avec une patience de fourmi il entassa, entassa… Mais, un jour, il perdit pied, submergé sous le flot sans cesse montant des productions littéraires des deux mondes : il acquérait très cher la rarissime brochure dont il découvrait un second exemplaire au fond de ses tiroirs et il lui fallut bien entreprendre le dénombrement, le classement de toutes ses richesses. Dès lors, le programme de sa vie fut tracé et, inlassablement, il l’observa, malgré les sourires que faisaient naître sa lubie sur bien des visages amis : chaque matin, lecture des journaux de la veille et des revues de la semaine, inscription sur fiches des titres d’articles à garder, mise en place et rangement de tous les périodiques intéressants, dépouillement du courrier adressé par de nombreux correspondants de France et d’étranger, surtout par l’Institut bibliographique de Bruxelles, consultation des catalogues, des répertoires, etc. ; l’après-midi, courses chez les libraires, chez les bouquinistes, visites dans les expositions de vente, dans les bibliothèques, conférences avec quelques spécialistes sur le choix des entoilages, des cartonnages ; conférences laborieuses, parfois, car qui imaginerait que quelques membres de l’honorable corporation des relieurs refusèrent avec dignité d’assurer eux-mêmes la conservation d’imprimés qu’ils jugeaient néfastes pour la France ?
Aujourd’hui, malgré ces nobles refus, l’œuvre est achevée ou presque ; grâce à elle, la bibliographie de l’affaire Dreyfus, que publia dernièrement M. Paul Desachy, atteignit une étendue que son auteur n’avait, certes, pu prévoir ; de récentes acquisitions, de nouveaux classements ont, depuis, rendu cette collection plus inestimable encore : c’est donc le moment de la parcourir, en l’aimable compagnie de celui qui la conçut, la forma et l’amena à un si haut degré de perfection : M. Alphonse Ochs.
Le Siècle, 5 juillet 1906
La suite de l’article décrit la richesse de la collection amassée par Ochs. À la quantité de documents officiels et judiciaires, concernant les procès (enquêtes et débats des procès Zola, Picquart, etc.), des débats parlementaires, aux livres de références, et à leurs traductions, s’ajoutent des brochures, conférences, discours, études, précis, et almanachs publiés par divers partis politiques pour soutenir ou attaquer différentes positions sur l’Affaire. La collection rassemble également des journaux français majeurs comme Le Siècle, Le Figaro, et L’Intransigeant, de nombreux périodiques satiriques ou éphémères tels que Le Grelot, A bas les tyrans !…, ainsi que des journaux étrangers ayant trait à l’Affaire, représentant 28 langues différentes. Des œuvres littéraires et théâtrales inspirées de l’Affaire sont également représentées : des romans tels que L’Amoureuse Rédemption et Les Dupont-Laterrier. Histoire d’une famille pendant l’affaire. Là encore, des productions étrangères ont été rassemblées comme un drame en espagnol (El proceso Dreyfus. Emilio Zola) ou un roman sensationnaliste belge (Zola et Picquart. Les Champions de la vérité et de la justice et le secret de la dame voilée ou la fin des sinistres épreuves du capitaine Dreyfus). Chansons et partitions musicales complètent l’ensemble, dans un registre le plus souvent satirique.
L’image est très présente dans la collection décrite : le journaliste raconte avoir parcouru de nombreux albums de dessins et caricatures sur l’Affaire Dreyfus, y compris des publications satiriques comme Le Musée des horreurs du dessinateur Victor Lenepveu, virulent antisémite, contenant des caricatures des figures de proue de l’Affaire. Citons également les milliers de cartes postales, les affiches électorales ou de manifestations, ainsi que des affiches judiciaires et officielles, dont certaines rares et sauvées des mains des colleurs. Enfin, Ochs a collecté de nombreux manuscrits, notamment des lettres de personnalités comme Esterhazy et Dreyfus, ainsi que des cartes postales envoyées à Dreyfus et à sa femme du monde entier.


Bien qu’engagé dans les réseaux de défense du capitaine Dreyfus, Alphonse Ochs a pris le soin de collectionner des traces de l’Affaire de manière transpartisane, comme extérieur aux courants d’opinion, faisant vœu d’impartialité. Cette neutralité affichée du collectionneur, on peut aujourd’hui l’analyser comme une volonté de conserver d’une part les preuves nécessaires à la manifestation de la vérité, et d’autre part la mémoire des persécutions antisémites. De manière précoce, Alphonse Ochs participe donc à la patrimonialisation de l’histoire juive.
Don à la Bibliothèque historique et échos médiatiques (1908-1909)
L’article du Siècle se conclut sur le souhait que ces documents rejoignent “l’une de nos grandes bibliothèques publiques”, afin d’en éviter la dispersion. Ce sera chose faite en 1908-1909 avec le don par Alphonse Ochs de son “œuvre” à la Bibliothèque historique, à la suite du refus des archives municipales16, et après avoir été démarché par Marcel Poëte, qui avait commencé à collecter des cartes postales sur l’Affaire17. Choisir la Bibliothèque historique à cette époque n’est pas un choix anodin. Il faut souligner qu’on ne trouve pas alors dans la capitale une institution chargée de l’histoire du judaïsme : le Musée d’art et d’histoire du judaïsme est créé bien plus tard, en 1988, et prend lui même la suite du Musée d’art juif de la rue des Saules, fondé en 1948 par des survivants de la Shoah. L’affaire Dreyfus n’a pas vu la constitution d’un centre lié à sa mémoire. La Bibliothèque de l’Alliance israélite universelle, créée en 1860, est tournée vers les études juives dont l’histoire contemporaine ne fait alors pas partie.
La Bibliothèque historique se situe à cette époque rue de Sévigné, à proximité immédiate de la rue des Rosiers, centre depuis la fin du 18e siècle d’un important foyer de population juive. Cet ancrage géographique opportun est certainement cependant secondaire18 au regard du projet ambitieux porté par Marcel Poëte, qui en est le directeur depuis 1906. Marcel Poëte aspire en effet à offrir aux futurs chercheurs un ensemble de sources primaires sur le temps présent, à la manière d’un service d’archives, sans se limiter aux monographies, revues ou aux archives publiques officielles19. En collectant des sources sur le quotidien des Parisiens, il souhaite contribuer à élargir les champs de recherche, notamment en histoire sociale, économique et culturelle, au-delà de l’histoire événementielle, diplomatique, militaire et politique. La collecte opérée par Alphonse Ochs répond ainsi à ses attentes : une typologie de documents très diversifiée, un événement contemporain, ayant marqué l’ensemble de la société, au-delà de la sphère politique, militaire et judiciaire, et qui s’est aussi inscrit dans la rue parisienne. De plus, le collectionneur propose de continuer à alimenter l’ensemble déjà constitué au profit des collections municipales20
Survenant à la fin de l’année 1908, la réception du don à la Bibliothèque historique fait l’objet de plusieurs articles dans la presse en janvier 1909. Outre des articles factuels21, plusieurs journaux antisémites et conservateurs en rendent compte, ne manquant pas une occasion de répandre à nouveau leur venin sur le sujet de l’Affaire Dreyfus et faire état de leur lecture révisionniste : mentionnons La Patrie22 et surtout La Libre Parole23, journal dirigé par Édouard Drumont, chef de file du camp antisémite. Bien qu’ils jugent incongrue et vaine la tâche d’Ochs, ces propagandistes témoignent un intérêt subverti pour la collection, considérant que cette documentation peut servir à prouver la culpabilité présumée des Juifs alors même qu’elle a été collectée dans un but opposé.
Au moment du don, la revue Archives israélites de France relevait à juste titre que : “Il n’y a même pas de raison pour que M. Alphonse Ochs termine jamais sa tâche, car au fond, toute la politique des royalo-antisémites a pour unique plateforme cette Affaire”24, le moindre fait pouvant être mis à contribution de leur acharnement. La malveillance de la presse antidreyfusarde à l’égard de cette collection montrent combien ses apologistes, malgré la réhabilitation du capitaine, continuent de manière persistante à entretenir leur combat au-delà de la procédure judiciaire. Tout au long des années 1920 et 1930 se poursuivent ainsi conférences, articles et manifestations, qui culmineront notamment lors de la crise du 6 février 1934 et pendant l’Occupation25.
Le don de la collection par Alphonse Ochs était conditionné à deux demandes. Tout d’abord, que la collection “ne serve pas à alimenter polémiques” et qu’elle soit ” communiqu[ée] à bon escient […] aux chercheurs et aux travailleurs; c’est un ensemble de documents d’histoire : il importe que l’on n’y voie pas autre chose”, comme le reprend le journal La Liberté reproduit ci-contre26.
Une autre condition était sa conservation dans une salle dédiée27, qui a été aménagée dans l’Hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau. On ne dispose hélas pas de photographie de cette salle. Elle est pourtant encore en place au début des années 1930, comme le décrit Henri Simoni, journaliste à L’Œuvre, qui la visite accompagnée de Marcel Poëte. La collection est alors tombée dans l’oubli selon le conservateur, qui le déplore, cinq années avant la disparition d’Alfred Dreyfus.
Cet ensemble documentaire consacré à l’Affaire Dreyfus continue d’être enrichi de nos jours. On peut signaler les acquisitions d’un cahier de rapport du Service de la Déportation lors de la détention de Dreyfus à l’île du Diable, ou un album de croquis sur le vif pris aux audiences du procès de Zola, tous deux exposés pour la première fois en 2018 à la Bibliothèque historique, à l’occasion d’un exposition consacrée à J’accuse d’Émile Zola.
La collection Ochs sur le portail des bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris
- Livres et revues de presse
- Journaux
- Iconographie et cartes postales (numérisés en grande partie)
- Manuscrits
- Affiches
- Merci à Philippine Granier, étudiante de master de l’Université Paris I-Panthéon Sorbonne, qui a notamment assuré le catalogage des affiches de la collection au cours d’un stage de janvier à avril 2024. [↩]
- ADP, V4E 2665, Registres d’état civil, acte de mariage d’Alphonse Ochs et Jeanne Cerf, Mairie du 2e arrondissement. [↩]
- L’Univers israélite, 4 mars 1904, p. 26 [↩]
- Le Droit, 6 juin 1884, p. 4, en ligne sur Retronews. [↩]
- Le Figaro, 5 avril 1889, p. 3, en ligne sur Retronews. [↩]
- Archives nationales, dossier de légionnaire de Louis Charles Ochs, base Léonore. [↩]
- Archives israélites de France, 11 juin 1891, p. 4, en ligne sur Retronews. [↩]
- Le Temps, 8 février 1902, p. 3. [↩]
- La Lanterne, 7 octobre 1893, p. 2, en ligne sur Retronews. [↩]
- L’Humanité, 9 novembre 1905, p. 2, en ligne sur Retronews. [↩]
- Archives israélites, 9 novembre 1905, p. 5-6, en ligne sur Retronews. [↩]
- Nécrologie d’Alphonse Ochs, L’Univers israélite, p. 904-905, en ligne sur Retronews. [↩]
- Paul Desachy, Bibliographie de l’Affaire Dreyfus, Paris : E. Cornély et cie, 1905. [↩]
- Archives israélites de France, 13 avril 1905, p. 7, en ligne sur Retronews. [↩]
- R. F., “Une bibliothèque”, Le Siècle, 5 juillet 1906, p.1, en ligne sur Retronews. [↩]
- Henri Simoni, “Une bibliothèque sur l’affaire Dreyfus”, L’Œuvre, 3 juillet 1930, en ligne sur Gallica. [↩]
- Étienne Charles, “Une collection sur l’Affaire”, La Liberté, 7 janvier 1909, p. 2-3, en ligne sur Retronews. [↩]
- Dans la classification établie par Jules Cousin à la fin du 19e siècle, le judaïsme faisait partie des religions “dissidentes” du catholicisme, au même titre que le protestantisme, et juste avant l’énumération de religions fantaisistes. On ne saurait donc établir un intérêt ou une sensibilité précoce de la Bibliothèque pour cette thématique. [↩]
- Séverine Montigny, “Éphémères et documentation“, L’échauguette, https://doi.org/10.58079/lxdx. [↩]
- Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, 5 janvier 1909, rapport de Roger Lambelin sur le budget de la Bibliothèque historique, p. 110-111, en ligne sur Gallica. [↩]
- Citons par exemple la mention faite par Emile Cahen, dans sa chronique des Archives israélites de France, 14 janvier 1909, p. 6, en ligne sur Retronews. [↩]
- Article non signé, “Une collection édifiante”, La Patrie, 10 janvier 1909, en ligne sur Retronews. [↩]
- André de Boisandré, “Un Musée Dreyfus”, La Libre Parole, 10 janvier 1909, en ligne sur Retronews. [↩]
- Archives israélites de France, 14 janvier 1909, p. 6, en ligne sur Retronews. [↩]
- Michel Winock, “Les affaires Dreyfus”, Vingtième Siècle, revue d’histoire, n°5, janvier-mars 1985, p. 19-38, en ligne sur Persée. [↩]
- Étienne Charles, “Une collection sur l’Affaire”, La Liberté, 7 janvier 1909, p. 2-3, en ligne sur Retronews. [↩]
- C’est d’ailleurs la raison du refus du don par les Archives municipales. L’aménagement d’une salle spécifique, dont nous n’avons pas trouvé de trace écrite, n’a de fait pas été préservé lors du déménagement de la Bibliothèque dans l’Hôtel Lamoignon en 1969 : les livres, revues et volumes de coupures de presses sont cependant rassemblés dans le même espace au sein du magasin des Imprimés. [↩]
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Claire Daniélou (9 septembre 2024). La collection Alphonse Ochs : une mémoire de l’Affaire Dreyfus. L'échauguette. Consulté le 19 juin 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12ele