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Les collections révolutionnaires à la Bibliothèque historique

En 1860, une curieuse maison-atelier ouvre dans le 17e arrondissement, au 28 rue de Gauthey : il s’agit de la nouvelle résidence d’Alfred de Liesville, aristocrate et surtout grand collectionneur qui y amasse toutes ses trouvailles rassemblées au fil des ans. On peut la visiter sur simple demande écrite adressée au propriétaire : quand le visiteur rentre, il se retrouve devant une débauche d’objets qui s’accumulent dans l’atelier, l’entrée, le salon, la salle à manger, le fumoir, le cabinet, les escaliers, accrochés aux murs, posés sur les armoires et les bibliothèques, présentés sous vitrines ou dans des grands bahuts de bois. Dans cet assemblage hétéroclite, la période révolutionnaire tient le haut du pavé et fascine Liesville, fervent républicain.

Cette prolifique collection révolutionnaire est bientôt connue du Tout-Paris et attise les convoitises, et en particulier celle de Jules Cousin, dans la perspective du premier centenaire de la Révolution française en 1889. Nommé en 1871 à la direction de la toute nouvelle Bibliothèque historique puis, conjointement en 1880, à celle du Musée Carnavalet, Jules Cousin a à coeur de reconstituer des collections d’envergure pour ces deux établissements, après l’incendie de l’Hôtel de Ville en 1871 qui a fait disparaître de nombreux documents et objets. Il parvient à convaincre Liesville de lui léguer sa collection révolutionnaire, qui rejoint donc l’hôtel Le Peletier Saint-Fargeau en plusieurs fois entre 1881 et 1885, année de décès d’Alfred de Liesville.

Ce legs marque durablement de son empreinte les collections du Musée Carnavalet et de la Bibliothèque historique, qui, après leur éphémère fusion entre 1880 et 1898 forment aujourd’hui deux établissements distincts. A la Bibliothèque historique, le don de Liesville est suivi par une politique active d’acquisitions, notamment par Jules Cousin et ses successeurs, faisant aujourd’hui de la Bibliothèque historique un établissement de référence sur l’histoire de la Révolution française. A l’occasion de l’exposition l’An II au Musée Carnavalet, qui s’achèvera d’ici quelques semaines, nous vous proposons donc un tour dans les collections révolutionnaires de la Bibliothèque historique, afin de vous faire découvrir leurs richesses. Les collections portant sur la Révolution française se retrouvent dans quatre principales typologies documentaires : les manuscrits, les livres et revues, les documents éphémères et les affiches.

Concernant les manuscrits, c’est naturellement vers l’inventaire de la série 21 de la classification de Jules Cousin qu’il convient de se tourner en priorité, puisque cette série est explicitement et exclusivement consacrée à la période révolutionnaire.

Lettre de Camille Desmoulins à sa femme Lucile (Bibliothèque historique, 4-MS-RES-017)

Les manuscrits qui s’y trouvent classés sont tellement nombreux qu’il a fallu en structurer l’inventaire en une vingtaine de rubriques particulières. La première de ces rubriques est intitulée “Généralités et événements révolutionnaires“. Les deux suivantes sont dédiées au pouvoir central : “Assemblées nationales et gouvernement central” d’une part, “Ministère de la Guerre. Armée. Marine” d’autre part. Les rubriques suivantes sont intitulées respectivement : “Fêtes. Urbanisme. Famille royale. Calendrier républicain” ; “Clergé, Noblesse” ; “Finances, biens nationaux” ; “Justice, tribunaux, police, prisons” ; “Assistances, hôpitaux, industrie et commerce” ; “Instruction publique. Arts, Lettres, Sciences. Presse” ; “Département de Paris. Département de la Seine” ; “Commune de Paris. Municipalité de Paris. Bureau central du canton de Paris” ; “Districts, sections, arrondissements et divisions de Paris, communes de la Seine” ; “Approvisionnement de Paris” ; “Clubs. Sociétés populaires” ; “Écrits révolutionnaires. Théâtre et poésie“.

L’avant-dernière rubrique permet de retracer la biographie de personnes qui ont vécu les événements révolutionnaires ; c’est ici que l’on trouvera, par exemple, un important ensemble de papiers relatifs à Camille et Lucile Desmoulins ainsi qu’à leur fils Horace. Enfin, la dernière rubrique sort du cadre strictement parisien pour aborder la manière dont la Révolution s’est déroulée dans les départements français.

On trouvera également, de manière plus sporadique, des documents manuscrits se rapportant à la Révolution française dans d’autres séries de la classification Jules Cousin, par exemple dans le chapitre VI “Histoire religieuse”, où sont regroupées quelques pièces relatives aux deux évêques constitutionnels de la Seine, Jean-Baptiste Godel (1727-1794) et Jean-Baptiste Royer (1733-1807), ou aux prestations de serment à la Constitution civile du clergé, ou encore dans le chapitre IX “Fêtes et divertissements”, qui contient les archives de Jean-François Thérèse Chalgrin (1739-1811) qui occupa le poste de directeur des Fêtes nationales sous la Révolution puis l’Empire.

Insigne distinctif ou laissez-passer d’un “artiste employé” lors de la fête en l’honneur des deux jeunes héros Joseph Bara (ou Barra) et Joseph Agricol Viala, le 11 juillet 1794 (Bibliothèque historique, 2-MS-4236)

On trouvera enfin une documentation importante dans quelques fonds spéciaux, comme les archives de Pierre-François Palloy (1755-1835), maître-maçon qui fut chargé de la démolition de la Bastille. La Bibliothèque historique conserve également plusieurs fonds d’historiens de la Révolution française, ensembles hétéroclites joignant archives de la période révolutionnaire, manuscrits autographes et notes sur leurs travaux. On peut notamment citer la collection Étienne Charavay (1848-1899) qui réunit de nombreuses lettres émanant des Sections parisiennes ainsi que des documents relatifs aux députés membres des différentes Assemblées de l’époque révolutionnaire mais aussi les fonds des historiens Charles-Louis Chassin (1831-1901), René Farge (1872-1923), Louis Fiaux (1847-1936), G. Lenotre (1855-1935). À ces historiens dont les noms sont aujourd’hui bien oubliés, il convient bien sûr d’ajouter celui du grand Jules Michelet (1798-1874), puisque la Bibliothèque historique conserve le manuscrit autographe de sa monumentale Histoire de la Révolution française publiée en 7 volumes de 1847 à 1853.

Abécédaire révolutionnaire acquis par Alfred de Liesville (Bibliothèque historique, 8-BRO-602713)

La collection d’imprimés révolutionnaires à la Bibliothèque historique est particulièrement importante : avec plus de 16669 documents imprimés datant de la décennie 1789-17991, il s’agit en effet de la deuxième collection de France et de la troisième au monde, derrière celles de la BnF et de l‘Arsenal ainsi que de la British Library. La Bibliothèque historique conserve ainsi 480 titres de périodiques et 16335 monographies révolutionnaires. Sans surprise, la moitié de ces collections sont issues du don Liesville2 mais les collections révolutionnaires ont aussi été largement enrichies par l’action de Jules Cousin (plus de 3300 livres imprimés) et par un don du British Museum à la fin du 19e siècle. Il s’agit essentiellement d’une collection de livres imprimés, les estampes étant quant à elles restées au Musée Carnavalet.

Les livres révolutionnaires conservés à la Bibliothèque historique reflètent l’évolution du monde de l’édition durant cette décennie mouvementée. Des genres littéraires classiques – comme les livres religieux – reculent au profit d’autres productions, destinées entre autre à édifier les citoyens : almanachs, manuels scolaires et livres d’histoire, entre autre. Parmi les livres les plus emblématiques de nos collections, il faut notamment signaler un livre d’étrennes acheté en 2020 : ces Étrennes intéressantes des quatre parties du monde ont parues sans discontinuer entre 1777 et 1810 mais cet exemplaire de 1790 se distingue des versions précédentes par une reliure en parchemin illustrant la prise de la Bastille, adaptée donc aux enjeux politiques contemporains.

Les journaux connaissent également un essor important grâce à la toute nouvelle liberté de la presse. Entre 1789 et 1792, ce sont plus de 500 nouveaux titres de périodiques qui éclosent tandis que Panckoucke a cette formule frappante :

Presque toutes les presses sont occupées de journaux.

Parmi les titres conservés à la Bibliothèque historique, on peut notamment citer les multiples itérations du Père Duchêne, célèbre revue pamphlétaire destinée à être criée dans les rues, fondée par Hébert. Son style est ensuite abondamment copié et caricaturé par différents bords politiques, qui reprennent le titre de la publication d’origine. Les multiples versions ne varient que de quelques signes typographiques afin d’alimenter la confusion auprès des lecteurs et ne se distinguent donc que par leur vignette d’en-tête et leur adresse d’imprimerie.

André, mulâtre né à Cayenne, à la Convention nationale (Bibliothèque historique, 8-BRO-967267)

Ce sont cependant les brochures qui tiennent la part la plus importante de nos collections. Plus de 80 % des imprimés révolutionnaires conservés à la Bibliothèque historique ne sont ainsi ni des livres, ni des revues mais des courtes publications n’excédant pas quelques pages. Ces productions sont typiques de la décennie révolutionnaire : alors que la liberté de presse est instaurée et que les imprimeurs se multiplient, de très nombreux citoyens prennent la parole pour alimenter le débat public, répandre des fausses rumeurs, diffuser des informations officielles … Contraints par le coût du papier, qui a augmenté, ces publications n’excèdent la plupart du temps pas une dizaine de pages, sur des supports de qualité variable et à la mise en page minimale. Ce contexte provoque ainsi la floraison de brochures, imprimées à bas prix et diffusées auprès d’un public plus ou moins large : d’août 1788 à septembre 1791, plus de 6.000 publications de ce type sortent ainsi des presses parisiennes3. Aujourd’hui, ces brochures à la destinée parfois éphémères, ont été conservées avec plus ou moins de bonheur ; la Bibliothèque historique en conserve quant à elle plusieurs dizaines de milliers, cotées à part afin d’améliorer leur conservation.

L’ampleur de cette collection est due au don Liesville de 1881, auquel vient s’ajouter près de vingt ans plus tard un don du British Museum, en 1900. Cette année-là, le musée londonien se met en relation avec le ministère des Affaires étrangères en France pour lui proposer une collection de près de 30.000 brochures, doubles de leur collection des French Revolutionary Tracts. La collection transite d’abord par la BnF, qui en choisit 5.000 environ qu’elle ne possède pas, avant d’être cédée à la Bibliothèque historique. Nos équipes effectuent sans doute un deuxième tri et intègrent à leur tour plusieurs milliers de brochures, dont une bonne partie reste à cataloguer.

Ces dons successifs, suivis de dons plus ponctuels, composent aujourd’hui une collection riches de nombreuses pièces administratives, pamphlets et essais mais aussi de partitions, chansons et pièces de théâtres. Quelques unes de ces brochures sont par ailleurs des unica, c’est à dire connues par le seul exemplaire de la Bibliothèque historique.

Ah, ça ira dictum populaire (Bibliothèque historique, 8-BRO-303472)

Cette collection de brochures est aujourd’hui une priorité pour le département des Imprimés : il continue d’acquérir des pièces rares, documentant notamment l’histoire du quartier comme en 2023 où trois brochures datées de 1790 ont rejoint nos collections : Extrait du procès verbal de l’Assemblée de la noblesse de Paris formant le dixième arrondissement aux Minimes de la place Royale ; Adresse des habitants du fauxbourg Saint-Antoine à l’Assemblée nationale ; Mémoire ni pour ni contre le théâtre français. Plusieurs ensembles, repérés par le département, demeurent également à signaler dans les années à venir (brochures issues du don du British Museum, lot sur les sections parisiennes).

Enfin, dans ces collections imprimés, il nous faut signaler les trois volumes de vignettes et en-tête de lettres soigneusement collationnées par Liesville pour les années 1780 jusqu’à l’Empire. Tel un philatéliste, il organise ces bouts de papiers découpés par chronologie, thématique et origine géographique ; le feuilletage des trois recueils donne ainsi à voir toute la richesse du vocabulaire révolutionnaire, qui se diffuse dans tous les courriers administratifs officiels.

L’importance des fonds révolutionnaires dans les collections de la Bibliothèque historique a orienté notre politique documentaire dès la fin du 19e siècle : à ce titre, la Bibliothèque historique s’est efforcée de tenir à la disposition des chercheurs des ressources incontournables concernant l’histoire révolutionnaire : on retrouve par exemples dans nos collections toute la série des Archives parlementaires, dont une partie n’a pas encore été numérisée. La Bibliothèque est également abonnée à des revues de référence comme les Annales historiques de la Révolution française et achète régulièrement des ouvrages sur le sujet, en se concentrant plus particulièrement sur les synthèses de références, les biographies de Parisiens sous la Révolution ou des monographies sur certains quartiers.

Étant donné les modalités et l’époque de constitution de la collection des éphémères de la BHVP, il est logique de n’y trouver que très peu de documents de l’époque de la Révolution. 8 boîtes, encore non inventoriées informatiquement et communicables uniquement sur rendez-vous, portent le double numéro des séries 20 et 21 du cadre de classement d’origine (“Règne de Louis XV et de Louis XVI” et “Révolution de 1789 à l’Empire”), celui de Jules Cousin réaménagé pour organiser la collecte d’éphémères. Leur contenu porte non seulement sur la Révolution française, mais également sur le règne de Louis XVI (sauf précisions contraires, tous les documents présentés ci-desous sont issus de ces séries 20 et 21 ; les documents n’étant pas signalés au catalogue, les boîtes sont disponibles sur rendez-vous, après envoi d’un mail à l’adresse bhvp@paris.fr).

Comme dans toutes les sous-séries consacrées à des périodes historiques, plus de la moitié des dossiers est constituée de coupures de presse. C’est le résultat de la revue de presse initiée par Marcel Poëte pour compléter les éphémères au sein d’ensembles thématiques. Il s’agit donc majoritairement d’articles parus dans la première décennie du 20e siècle, dont l’intérêt est purement historiographique. Ils ont pu être rejoints plus récemment par des défets de monographie, des images ou des éléments de bibliographie.

Les dossiers portent sur des sujets variés (Bataille de Valmy, Fête de l’Être suprême, Marseillaise…) ; pour les lieux, le chercheur est renvoyé vers les dossiers topographiques (actuelles cotes TOP sur les voies parisiennes) ou bien vers des ensembles encore non inventoriés (comme la série 155, sur le Temple et la Bastille, au sein des séries portant sur les prisons de Paris) ; pour les personnalités, on orientera vers les dossiers biographiques (en cours de catalogage, sous la cote BIO) ; on peut observer un intérêt tout particulier pour la mort de Louis XVI, la “question de Louis XVII”, qui occupe plus d’une boîte à elle seule (saviez-vous même qu’il a existé à la fin du 19e siècle une Société d’études sur la question Louis XVII ?4), et la commémoration de la fin de la monarchie, à un tel point que l’on peut se demander s’il n’y aurait pas un biais légèrement anti-révolutionnaire dans ces choix documentaires…

Du fait de l’arrivée de collections de particuliers déjà constituées dans la collection d’éphémères de la BHVP – on pense notamment à de possibles documents provenant d’Alfred de Liesville ou de Pierre-François Palloy -, on trouve tout de même dans ces boîtes des petits ensembles de documents d’époque, qui côtoient d’ailleurs des fac-simile. C’est le cas d’un ensemble de plusieurs dizaines de chansons révolutionnaires, qui aura peut-être pour vocation à intégrer le fonds général des imprimés, ainsi que de typologies véritablement éphémères, tels que quelques papiers militaires, comme des convocations de la garde nationale, quelques cartes de sûreté (ancêtre des cartes d’identité, en vigueur à Paris à partir de 1792), un échantillon de papeteries officielles, divers billets de nécessité et plus de 600 assignats, à l’unité ou en planches, vrais ou faux.

A noter également 12 cartes à jouer révolutionnaires : vertus républicaines, personnages antiques et Jean-Jacques Rousseau y remplacent rois, reines et valets ! Et, au verso, les bibliothécaires d’aujourd’hui retrouvent avec émotion un échantillons des premières fiches catalographiques rédigées par leurs ancêtres du 19e siècle sur ces supports de récupération. Une quinzaine de calendriers républicains sont également conservés dans la série 124 portant sur la poste, notamment 3 calendriers pour les années 111 à 113, c’est-à-dire entre 1902 et 1905, édités par l’Œuvre d’éducation civique.

Mais au sein de la collection d’éphémères, bien davantage que les événements d’origine, ce sont les commémorations de la Révolution française qui sont documentées par des sources primaires. C’est le cas tout particulièrement du Centenaire de la Révolution, célébré conjointement à l’organisation de l’Exposition universelle de 1789. C’est pourquoi on trouvera les pièces consacrées aux festivités et aux attractions de cet anniversaire (Ode Triomphale d’Augusta Holmès, reconstitution de la Bastille et de la rue du Faubourg Saint-Antoine par Perrusson et Colibert…) dans l’inventaire des Ephémères des Expositions universelles et internationales ayant au lieu à Paris (1855-1937).

Programme des attractions de l’exposition rétrospective de la Bastille et de la rue Saint-Antoine en 1789, 1889, 2-DEP-005-01

La collecte s’étant étiolée dans la 2e moitié du 20e siècle, il n’y a pas d’équivalent à la documentation sur le Centenaire pour les cérémonies du Bicentenaire de 1989, mais on peut imaginer collecter encore à l’avenir des témoignages qui rejoindront les quelques pièces déjà existantes, comme l’Agenda de l’histoire 1989, illustré de pièces historiques, dont certaines conservées à la BHVP, auquel répond un étonnant agenda contre-révolutionnaire publié la même année par les Editions La Libre parole.

On trouve aussi, toujours dans les 8 boîtes non inventoriées de la série 20/21, des témoignages de commémorations royalistes, des avis de publications sur la Révolution (prospectus d’éditeurs), des invitations à des expositions…, principalement de la première moitié du 20e siècle.

Carton d’invitation au défilé du cortège de la fête nationale du 22 septembre 1892

Enfin, depuis l’instauration du 14 juillet comme fête nationale en 1880, la collection d’éphémères de la BHVP comporte une documentation – programmes, invitations à des revues… – relative à cette fête annuelle, ainsi qu’à d’autres commémorations d’épisodes révolutionnaires (Centenaire de l’ouverture des États généraux, Centenaire de la République et de la Bataille de Valmy…), d’autant plus que la Ville de Paris a à cœur d’entretenir le souvenir de son rôle central dans ces événements historiques fondateurs. Ces documents ont fait l’objet d’un inventaire au sein d’un ensemble consacré aux fêtes et divertissements, qui sera publié en 2025.

Les affiches révolutionnaires à la Bibliothèque historique constituent un corpus de 2250 pièces, issues de provenances diverses ; nous avons regroupé sous ce terme d'”affiches” tous les placards, de taille variable, imprimés sur le recto seulement et destinés à être affichées dans les rues parisiennes. Cette collection, bien que plus modeste que dans d’autres institutions comme les Archives nationales ou la BnF, reflète la diversité du quotidien des Parisiens entre 1789 et 1799. Entièrement inventoriées, nos archives révolutionnaires sont classées selon un ordre thématique :

  • Actes de la monarchie
  • Assemblées nationales constituante et législative (1789-1792)
  • Convention nationale (1792-1795)
  • Directoire (1795-1799)
  • Justice révolutionnaire
  • Paris
  • Départements
  • Domaines nationaux
  • Economie et finances
  • Enseignement
  • Opinions politiques
  • Placards mortuaires
  • Publicité
  • Ventes
  • Théâtre

Si le sujet vous intéresse, vous pouvez aller consulter un autre article sur notre blog qui détaille plus amplement cette collection.

  1. Ce chiffre est un minimum : de nombreuses publications révolutionnaires demeurent aussi non-datées et apparaissent comme telles dans le catalogue []
  2. Il s’agit très exactement de 8780 documents correspondants aux tranches de cotes suivantes : 106803-107733 ; 600001 à 607613 ; Fol 25347 à Fol 25558 (Fol) []
  3. Voir à ce propos les numéros 90 et 91 des Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique sur les libelles, brochures et propagande en Europe du XVIe au XXe siècles (2003) []
  4. Il existe toujours un bulletin sur Louis XVII Bulletin de l’Institut Louis XVII : périodique d’information trimestriel, auquel nous avons été un temps abonné. []

OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Bibliothèque historique de la Ville de Paris (22 janvier 2025). Les collections révolutionnaires à la Bibliothèque historique. L'échauguette. Consulté le 24 mai 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/134rc


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